Hivernage des arrosages automatiques et piscines naturelles : protéger son réseau avant le gel

À l’automne, les feuilles tombent, les plantes se mettent en pause… et vos installations d’eau doivent suivre. L’hivernage d’un système d’arrosage automatique et d’une piscine naturelle n’est pas une option : c’est une étape essentielle pour éviter la casse, les fuites et les coûts de réparation au printemps.


Pourquoi hiverner son installation d’eau ?

L’eau qui gèle se dilate et fissure tout ce qu’elle touche : tuyaux, pompes, filtres, vannes.
En Rhône-Alpes, les nuits négatives sont fréquentes dès novembre. Un seul oubli d’hivernage peut suffire à faire éclater un réseau complet.

👉 À retenir : dès que les températures descendent sous 5 °C la nuit, il faut intervenir.


1. L’hivernage du système d’arrosage automatique

a) Couper et isoler le réseau

  1. Ferme la vanne principale d’arrivée d’eau.

  2. Coupe l’alimentation électrique de la centrale d’arrosage.

  3. Ouvre toutes les vannes pour laisser l’air circuler et éviter les poches d’eau.

💡 Si tu as un récupérateur d’eau de pluie, pense à le vidanger également ou à déconnecter la pompe.

b) Purger les canalisations

Deux méthodes possibles :

  • Purges manuelles : via les robinets de vidange situés en bout de ligne.

  • Soufflage à l’air comprimé : méthode la plus sûre, surtout pour les réseaux enterrés.

👉 Conseil du coach jardinier : travaille par sections et fais durer le souffle 30 à 60 secondes par ligne. N’utilise pas de compresseur industriel trop puissant (max. 3 bars).

c) Entretenir les composants

  • Nettoie les filtres et électrovannes.

  • Range les programmateurs à l’abri.

  • Démonte les buses amovibles si possible.

Une fois tout sec, protège les têtes d’arrosage avec un chiffon ou un bouchon respirant pour éviter l’humidité stagnante.


2. L’hivernage des piscines naturelles et bassins écologiques

Les piscines naturelles et bassins de jardin nécessitent une approche douce : on n’interrompt pas complètement leur cycle, on l’accompagne.

a) Nettoyer sans perturber la faune

  • Retire les feuilles et débris flottants à la surface.

  • Coupe les plantes aquatiques à 10–15 cm du bord.

  • Évite de vider totalement le bassin : l’eau protège la faune aquatique du froid.

💡 Laisse les grenouilles, tritons et insectes trouver refuge dans la zone de régénération.

b) Protéger le matériel

  • Coupe la pompe et vide le filtre biologique.

  • Retire les sondes et les stocke dans un endroit hors gel.

  • Si ton bassin est relié à un trop-plein, vérifie qu’il n’est pas bouché (risque de débordement lors des pluies hivernales).

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3. Prévenir les dégâts du gel

  • Installe un flotteur ou une plaque en bois sur la surface du bassin : elle absorbera la dilatation de la glace.

  • Surveille les joints et fixations, surtout sur les installations anciennes.

  • Couvre les arrivées d’eau extérieures avec une housse isolante.

Si tu possèdes un réseau combiné (arrosage + bassin), ferme toutes les interconnexions hydrauliques avant l’hiver.

💡 Les équipes de Flâner Paysage proposent des entretiens saisonniers complets pour les jardins avec bassins et arrosages intégrés.


4. Anticiper la remise en route au printemps

Un bon hivernage simplifie tout au redémarrage :

  • note les points de purge et les zones sensibles,

  • profite de l’hiver pour vérifier le schéma de ton installation,

  • remplace les joints ou tuyaux fragilisés avant la mise sous pression.

Pour t’aider, le coach jardinier peut t’accompagner dans la remise en service du printemps et t’apprendre à calibrer ton réseau selon les besoins réels des plantes.


Conclusion

L’hivernage des systèmes d’eau n’est pas une corvée, mais un investissement.
En quelques heures, tu évites des centaines d’euros de réparations et prolonges la vie de ton installation.
Un jardin bien préparé, c’est un printemps serein — et une nature respectée.